La volatilité des prix des denrées alimentaires et la croissance démographique nous obligent à repenser notre alimentation du futur. C’est en tout cas ce qu’affirment les “futurologues des aliments”. Néanmoins, la hausse des prix des denrées alimentaires, l’augmentation de la population et les préoccupations environnementales ne sont que quelques-unes des questions qui amènent les organisations – dont les Nations unies et les gouvernements – à s’inquiéter de la manière dont nous allons nous nourrir à l’avenir. Alors, que trouvera-t-on dans nos assiettes d’ici quelques années ?
Des insectes dans notre alimentation du futur
Les insectes deviendront, avec le temps, l’une des bases de notre alimentation. L’entomoculture (l’élevage et la commercialisation d’insectes) engendre une situation dans laquelle tout le monde est gagnant. Les insectes fournissent autant de valeur nutritive que la viande ordinaire ; ils sont également une source de protéines, selon des chercheurs néerlandais. Ils coûtent moins cher à élever que le bétail, consomment moins d’eau et ont une empreinte carbone peu importante. En outre, les chercheurs estiment à 1 400 le nombre d’espèces d’insectes comestibles par l’homme. Pourquoi s’en priver ?
La viande cultivée en laboratoire, c’est pour bientôt
Le premier article scientifique concernant la viande cultivée en laboratoire a été financé par la NASA. L’organisation a souhaité en effet étudier la possibilité de créer de la viande in vitro afin de déterminer si celle-ci pourrait être consommée par les astronautes lors d’une mission dans l’espace.
Aujourd’hui, de nombreux scientifiques sont convaincus de la possibilité de substituer les protéines animales avec de la viande artificielle. Les arguments mis en avant par les chercheurs incluent l’efficacité et l’aspect écologique de ce type d’aliment.
Une étude de l’université d’Oxford a montré que la culture de la viande en laboratoire, du fait de la réduction du nombre d’animaux abattus, réduirait considérablement les gaz à effet de serre ainsi que la consommation en énergie et en eau. La production de viande artificielle ne nécessite qu’une fraction des terres habituellement utilisées pour l’élevage du bétail. En outre, elle peut être adaptée à gré pour réduire la teneur en graisses et ajouter des nutriments.
Des algues dans l’alimentation du futur
Les algues sont probablement au plus bas de la chaîne alimentaire, mais elles pourraient apporter une solution à certains des problèmes complexes à travers le monde, notamment en matière de pénuries alimentaires. Faible en matières grasses et riche en fibre alimentaires, calcium, potassium, iode, phosphore, fer et zinc, l’algue alimentaire peut nourrir les hommes et les animaux; elle peut également être cultivée dans l’océan.
Ceci présente un double avantage considérable, car les terres agricoles et l’eau douce se font de plus en plus rares, au dire des chercheurs. De nombreux scientifiques affirment également que le biocarburant dérivé des algues pourrait contribuer à réduire les besoins en combustibles fossiles.
Il semblerait que, plus nous avançons dans le temps, plus l’alimentation du futur devient un concept réaliste et réalisable. Si certains sont encore sceptiques quant à l’idée de se nourrir d’insectes, de viande artificielle et d’algues (entre autres), il faudra que les solutions envisagées soient accompagnées de l’évolution des mentalités…
Des substituts de viande à base de plantes dans nos assiettes de demain
Nous le savons bien, la production de viande a un impact environnemental majeur à l’échelle mondiale. Les substituts de viande à base de plantes, communément appelés viande végétale, pourraient remédier à des problèmes environnementaux de taille, tels que la production de gaz à effet de serre, l’abattage massif des animaux d’élevage et autres facteurs contribuant au réchauffement de la planète.
En outre, la commercialisation mondiale de substituts de viande à base de produits végétaux permettrait de réduire très largement la consommation d’eau, au même titre que les émissions de méthane.
Les nouvelles générations, dont Greta Thunberg se veut le chef de file, se montrent soucieuses des impacts environnementaux de la commercialisation massive de viande ainsi que de leur santé en général. Il est raisonnable de penser, au vu de leurs attitudes, croyances et comportements, que l’alimentation du futur fera probablement partie de leur quotidien, d’ici quelques années seulement.
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