La pollution de l’air intérieur dans les logements et les habitations est un réel problème. L’Organisation Mondiale de la Santé l’a d’ailleurs signalé de nombreuses fois. En 2014 par exemple, 92% de la population mondiale vivaient dans des endroits où les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité d’air n’étaient pas respectées.
L’importance de la qualité d’air intérieur est souvent sous-estimée
Bien que cela fait de nombreuses années que la qualité d’air intérieur est connue comme étant trop basse dans la majorité des logements, la prise de conscience du grand public, même dans les pays développés, n’est pas encore établie.
Fumée de cigarettes, émanations de cuisson, combustion de feux, de bougies ou d’encens sont des polluants trop souvent retrouvés dans l’air ambiant des habitations et lieux publics.
L’erreur classique, chez la plupart des gens, est de se dire que la pollution est principalement à l’extérieur, causée par les pots d’échappements et les industries.
Si cette pollution extérieure est bien réelle, ce n’est pourtant pas la plus dangereuse. En effet, nous passons en moyenne plus de 80% de notre temps dans des espaces intérieurs, qui sont d’ailleurs devenus de plus en plus isolés pour éviter les pertes d’énergie.
Cette isolation, certes bénéfique d’un point de vue énergétique, a cependant joué un rôle majeur dans l’augmentation de la pollution intérieure. L’aération naturelle joue en effet un rôle important dans l’épuration de l’air intérieur car il permet de le renouveler.
Sans ce renouvellement, les polluants intérieurs restent en intérieurs et sont ensuite respirés pas les habitants du logement.
Pourquoi faire attention à sa qualité d’air intérieur ?
Les polluants intérieurs comme les particules fines, bactéries, virus et champignons peuvent cause de graves problèmes de santé.
Les particules fines, par exemple, sont listées par l’OMS comme étant cancérigènes pour l’homme de groupe 1. Les bactéries et virus peuvent quant à eux causer de nombreuses maladies, tout comme les champignons.
De toutes les raisons de faire attention à sa qualité d’air intérieur, voici les trois principales.
1 – Les particules fines
Les particules fines sont une première raison de faire attention à sa qualité d’air intérieur.
Les particules fines et ultrafines proviennent de plusieurs sources à l’intérieur des bâtiments. Le tabagisme, la cuisson des aliments, le chauffage, les activités de ménage et de rénovation, etc.
Une étude de l’Organisation mondiale de la santé datant du 25 mars 2014 indique que 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 dans le monde, décès qui ont été attribués aux effets de pollution d’air extérieur et domestique.
Dans l’Union européenne, ce sont environ 348000 morts prématurée par an qui sont attribuées à cette pollution, selon un rapport du programme Clean Air For Europe mené par la Commission européenne et publié en 2016. Filtrer les particules fines chez soi est dans certains endroits devenu crucial pour améliorer sa qualité d’air.
Il existe deux sources principales de particules de combustion. En premier, les émissions issues du chauffage. Ensuite, celles issues de moteur diesel.
Le plus gros danger de tous est la combustion de chauffage de bois. En effet, cette combustion émets du benzène et des particules très fines. Un mot d’ordre : surveiller les appareils à combustion.
2 – Les bactéries
Petite anecdote : savez-vous pourquoi on est plus souvent malade en hiver qu’en été ?
Si vous pensez que c’est à cause du froid, vous vous trompez. Si on est plus souvent malade en hiver qu’en été, c’est en fait à cause de la prolifération des bactéries due au manque d’aération dans les logements.
Eh oui, si vous tombez malade en hiver, c’est soit à cause de l’humidité, que les bactéries adorent, soit parce que quelqu’un d’autre vous a refilé ses bactéries, par exemple en éternuant ou en toussant.
En été, comme il fait chaud, on a nettement plus tendance à aérer, ce qui permet à l’air de se renouveler et évite ainsi la prolifération de bactéries.
3 – Les virus
Les virus, comme vous le savez probablement, peuvent causer de nombreuses maladies comme la grippe.
Tout comme les bactéries, ces virus prolifèrent nettement plus en hiver qu’en été à cause du manque d’aération des logements.
Que faire pour améliorer sa qualité d’air ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, améliorer sa qualité d’air intérieur est en fait très facile. De simples bonnes pratiques permettent d’éviter la plupart des conséquences néfastes d’un mauvais air, et en voici d’ailleurs quelques-unes :
- Surveiller les appareils à combustions
- Eviter absolument le tabagisme
- Assécher l’air et les surfaces humides
- Aérer tôt le matin et/ou tard le soir
- Faire attention aux produits d’entretien et de bricolage
- Surveiller les animaux domestiques
- Protéger les personnes les plus sensibles
- S’équiper d’un purificateur d’air
Ces bonnes pratiques pour améliorer sa qualité d’air devraient être connues de tous tant elles sont cruciales pour la santé publique. Combien de fois les habitants d’une maison ne sont pas tous tombés malades les uns après les autres à cause d’une mauvaise aération ? Combien de maladies ou même de cancers n’ont pas été contractés à cause de produits d’entretien cancérigènes ou de particules fines ?
J’espère que cet article vous aura permis de mieux prendre conscience de l’importance d’une bonne qualité d’air intérieur. Si vous avez des questions ou remarques, n’hésitez pas à les écrire dans les commentaires, je me ferai un plaisir d’y répondre.
Article écrit par Rob Defroidmont, du site Vivifiant.com