Octobre rose est le mois du dépistage du cancer du sein. Cette maladie touche 1 femme sur 8 dans les pays développés, le plus souvent à partir de la quarantaine. Et vous ? Où en êtes-vous ?
Le dépistage du cancer du sein : une guérison garantie dans 9 cas sur 10
Le cancer du sein est une maladie chronique. Elle ne vous saute pas dessus mais elle ne régresse pas toute seule. Il ne faut pas attendre pour bénéficier d’un dépistage du cancer du sein. Les scientifiques estiment que d’ici 10 ans, un diagnostic génétique moléculaire des risques de cancer du sein pourra être réalisé pour chaque femme. Celles dont les risques sont élevés pourront bénéficier d’une surveillance très étroite et, un jour peut-être, on réparera les gènes « malades ». En attendant, le meilleur moyen de guérir cette maladie, dans 9 cas sur 10, c’est un dépistage du cancer du sein précoce.
Octobre Rose : la campagne annuelle de dépistage du cancer du sein
C’est pour cette raison qu’en 1993, le mois d’octobre, à l’initiative d’Evelyn H. Lauder, fondatrice de la « Breast Cancer Research Foundation » (BCFR) aux USA, est devenu le mois du dépistage du cancer du sein. Octobre rose, c’est le mois des campagnes de dépistage à travers le monde. En France, une campagne de sensibilisation permet de parler du cancer du sein et d’inciter les femmes de 50 à 74 ans à pratiquer une mammographie de dépistage du cancer du sein pour anticiper et prévenir la maladie et pour sensibiliser les femmes au cancer du sein.
Dans ce cadre, le dépistage du cancer du sein est organisé à titre gratuit, les femmes de 50 à 74 ans sont invitées tous les 2 ans, à réaliser une mammographie chez un radiologue agréé de leur choix. La particularité de ce dépistage par rapport au dépistage individuel est qu’il organise une autre lecture des clichés par un second radiologue. Chaque année, 5 à 8 % des cancers du sein sont ainsi détectés grâce à la deuxième lecture.
Bien que les participations ont fortement évolué depuis plusieurs années, pour atteindre 53 % de la population concernée en 2009, il reste encore près d’une femme sur 2 qui ne pratique pas le dépistage. Et si dans 25 départements, la participation est supérieure à 60 %, elle reste basse dans les 75 autres, notamment moins de 25 % dans le département de Paris.
Quatorze freins identifiés au dépistage du cancer du sein
Je manque de temps : Avec mon métier et mes enfants, je cours partout, je n’ai pas le temps de prendre soin de moi et de m’occuper de ma santé. J’ai vraiment trop de choses à gérer ».
J’ai peur de savoir / du résultat : « L’idée du cancer me fait peur. Je n’ai pas du tout envie de penser aux pires choses qui pourraient m’arriver ».
Faire une mammographie, c’est désagréable.
Je mène une vie saine, je ne me sens pas concernée : Je mange équilibré, je fais du sport régulièrement et je ne fume pas. Je fais déjà tout ce qu’il faut pour prévenir le cancer, j’ai peu de raisons d’être touchée.
Je ne ressens pas les symptômes : Je suis en pleine forme. Je n’ai pas de boule, ni de grosseur, donc tout va bien.
Je n’ai pas les moyens : Je n’ai pas les moyens d’avancer l’argent. Il va falloir attendre longtemps pour être remboursée.
J’habite trop loin des cabinets de radiologie : Je vis à la campagne et les cabinets de radiologie se trouvent à des kilomètres de chez moi.
Je ne suis plus concernée à mon âge : J’ai plus de 70 ans. Je ne me sens plus concernée. Il me semble que ce cancer frappe surtout les femmes plus jeunes !
Je suis déjà suivie par mon gynécologue, pourquoi entrer dans une démarche organisée? Je n’aime pas les dispositifs de masse. J’ai davantage confiance en l’avis de mon gynécologue et en celui de mon radiologue.
Je n’y ai pas droit / je pense que ça n’est pas pour moi : Je ne fais pas partie des femmes qui sont invitées à participer au dépistage.
Je ne peux rien faire contre le cancer : On ne peut pas faire grand‑chose contre le cancer. Je préfère encore ne pas savoir.
Je l’ai déjà fait, mais je n’ai pas pensé à le refaire depuis : J’ai déjà passé l’examen, il y a quelques années et j’avais été rassurée.
J’ai d’autres priorités : J’ai déjà beaucoup de soucis dans la vie. C’est vrai qu’en ce moment, je m’occupe d’autres choses que de ma santé.
Je ne crois pas en la prévention : Je n’en peux plus de tous les messages préventifs auxquels je suis exposée. Et j’ai des doutes sur leur réelle utilité.
Avec octobre rose, l’objectif final est une approche émotionnelle, pour que chacun ayant parmi ses proches une femme de plus de 40 ans dispose des bons arguments pour la convaincre de pratiquer un dépistage du cancer du sein préventif.